Les questions d’Adeline : Alexia et l’hyperlexie

Alexia et Adeline, deux membres de Cogni’Junior, se découvrent un intérêt commun pour le développement de l’enfant et les pédagogies alternatives. Retour sur un échange en interne !

par Alexia Ostrolenk et Adeline Lucchesi

relecteur Roselyne Chauvin

Alexia Ostrolenk

Bonjour Adeline! Je vais commencer par te présenter mon parcours. Après une formation en neurosciences et sciences cognitives, je suis maintenant en doctorat en sciences psychiatriques à l’Université de Montréal. Je travaille avec des enfants autistes et j’essaye d’en savoir plus sur leurs modes d’apprentissage, notamment pour l’apprentissage de la lecture. Je m’intéresse particulièrement à l’hyperlexie. Les enfants hyperlexiques sont fascinés par les lettres et les mots à un très jeune âge, et apprennent généralement à lire très tôt sans qu’on leur enseigne.
Je m’intéresse aussi beaucoup à la pédagogie et aux méthodes alternatives, parce que notre système éducatif n’est pas forcément bien adapté aux enfants autistes, ou à tous les autres enfants différents. Je suis donc curieuse d’en savoir plus sur ton domaine d’expertise, la pédagogie Montessori. On pourrait peut-être trouver des applications des méthodes que tu utilises appropriées pour les enfants autistes!

Adeline Lucchesi

J’ai un Master Recherche en Sciences Cognitives et je voulais poursuivre par des applications à l’éducation. Je me suis donc formée à la pédagogie Montessori; qui a le privilège de commencer à être testée scientifiquement et d’avoir bonne réputation à l’heure actuelle. Ceci-dit, je conserve un attrait plus large, pour les pédagogies alternatives en général.

L’article de ta remise de prix m’a interpellée : l’hyperlexie (grand intérêt pour la lecture, sous entendu très tôt et tout seul) pourrait être liée à l’autisme. Les écoles Montessori se flattent parfois que leurs élèves apprennent à lire très tôt et tout seul. S’agit-il de la même chose ?

A. O.

Je ne suis pas sûre qu’on puisse comparer l’hyperlexie à la lecture chez les enfants typiques. Chez un enfant autiste, le plus jeune lecteur dont on m’a parlé lisait des mots à 18 mois. C’est un exemple extrême, mais généralement, les hyperlexiques lisent avant 4 ans. Certains apprennent vraiment tout seuls, sans aucun matériel pédagogique mis à disposition car on les croit trop jeunes pour ça. Évidemment, ils sont exposés à des mots et des lettres sans arrêt comme tout le monde, avec la publicité, les journaux, les étiquettes, les sous-titres des vidéos, …
Les enfants typiques apprennent généralement à lire pour communiquer, comprendre un message, tourner les pages d’un livre d’histoires par exemple. Chez les hyperlexiques, c’est une lecture plus compulsive, et des mots séparés un peu partout plus que des phrases complètes. On parle de capacité de décodage plus que de lecture, et le niveau de compréhension est inférieur. Pour l’instant, on en sait assez peu sur comment et pourquoi l’hyperlexie se développe. C’est le sujet de mon doctorat!
Comment se passe l’apprentissage de la lecture avec tes élèves ? Je me demande si le matériel Montessori qui marche avec les enfants neurotypiques pourrait s’adapter au fonctionnement différent des enfants autistes.

A. L.

Si les élèves d’écoles Montessori ont souvent la sensation d’apprendre à lire par eux-mêmes, ils/elles sont cependant au contact d’un matériel pédagogique spécifique (les lettres rugueuses, l’alphabet mobile…) censé supporter et favoriser l’acquisition de la lecture notamment à travers un mode de présentation et d’apprentissage basé sur des jeux mnésiques précis (la leçon en trois temps). L’enfant acquiert de l’information sur la lettre, non seulement visuellement, mais aussi en entendant le son associé à cette lettre et en traçant sa représentation graphique. Il/elle apprend à les discriminer. On lui apprend ensuite à combiner les sons des lettres sur des mots très courts puis on s’exerce sur des mots plus longs. Les exceptions sont explicitées, à l’instar de « en » qui ne se prononce pas « eu-ne ». Mais voilà, l’idée c’est de leur donner les briques de base et de les voir se les approprier et généraliser par eux-mêmes.
Trois-six ans, c’est la tranche d’âge durant laquelle les enfants en établissement Montessori sont exposés aux fondamentaux de la lecture et nombre d’entre eux présentent une grande curiosité à cet égard, avec une explosion à 4 ans.

A. O.

Dans le cas de l’hyperlexie, on observe une sorte d’appétit précoce et avancé pour les lettres. La plupart des enfants autistes s’intéressent à la lecture avant même de maîtriser le langage oral. Ils ont l’air de trouver tout le matériel d’apprentissage nécessaire dans leur environnement, mais peut-être que le matériel Montessori serait une façon d’enrichir ce qui est à leur disposition.

A. L.

Pardonne ma question de non initiée, mais, retrouve-t-on dans la littérature scientifique des données qui soutiennent l’idée selon laquelle les enfants autistes auraient du mal à faire le tri concernant l’ensemble des stimuli de leur environnement ou est-ce une croyance dépassée ? Par exemple, moi, là maintenant tout de suite, je fais attention à ce que tu dis, et non pas au bruit du café en cours, ou de la voiture qui passe dans la rue… Mais s’il m’était difficile d’ignorer les stimuli de l’environnement – comme j’ai cru comprendre que c’était le cas avec des enfants autistes – même les stimuli les moins pertinents ou utiles, alors, il est probable que toutes ces lettres présentes partout, étiquette, publicité, papiers tomberaient sous le champ de ma perception, comme tout le reste, non ?

A. O.

Tout à fait. Certaines études rapportent que les autistes ont plus de mal à faire le tri dans leurs perceptions, et absorbent beaucoup d’informations à la fois. Les lettres sont très présentes autour de nous, et en plus, elles offrent une certaine constance et ont donc un côté rassurant, tout particulièrement pour des personnes attachées à la régularité et à une certaine routine. Les autistes ont aussi des facilités en reconnaissance de patterns, ce qui fait que les lettres pourraient être parfaitement adaptées à leur perception!

A. L.

Et dans ce cas, il ne s’agit plus de penser que les enfants autistes et hyperlexiques privilégient le langage écrit avant le langage oral, ce qui paraît surprenant quand on pense à une chronologie ou hiérarchie dans la communication humaine; mais plutôt que ce sont deux choses différentes et dans deux plans différents, l’une étant reliée aux symboles et patterns, à une question de régularité dans l’environnement; et l’autre à la communication. Finalement dans leur environnement, ils/elles sont très exposés au langage écrit et oral mais cela n’implique pas qu’ils/elles écrivent ou parlent précocément. Cela implique seulement qu’ils/elles reconnaissent le système d’écriture parce qu’ils/elles sont sensibles aux régularités et donc présentent les caractéristiques de l’hyperlexie.

A. O.

C’est exactement ça! Dans un projet de recherche que j’ai commencé à la clinique d’évaluation de l’autisme où je travaille, nos données préliminaires montrent que 40% des enfants autistes diagnostiqués à la clinique avaient aussi un intérêt intense ou exclusif pour les lettres, ce qui était significativement supérieur à ceux qui n’obtenaient pas de diagnostic de trouble du spectre autistique. Ce deuxième groupe avait des traits autistiques qui justifiaient leur visite à la clinique, mais leur évaluation d’autisme était finalement négative. On va maintenant comparer ces résultats avec ceux d’un groupe d’enfants neurotypiques. Cela peut suggérer que l’intérêt précoce des enfants autistes les pousse vers l’apprentissage de la lecture très tôt. Des études supplémentaires sont nécessaires, mais c’est un champ de recherche passionnant !

A. L.

Oui ! Merci de partager le fruit de ton travail ! La pédagogie Montessori ne parle pas tellement de la relation entre parler et lire, si ce n’est qu’elle reconnaît l’antériorité du langage oral sur la lecture, comme communément accepté de tous. Par contre, elle souligne l’importance de donner les moyens aux enfants d’écrire, avant de lire. Parce qu’écrire est plus simple, dans le sens où l’auteur connaît d’emblée le contenu du message, alors que pour lire, on peut n’avoir aucune idée de ce dont il s’agit. Ecrire c’est vouloir transmettre, et ça fait donc partie de l’élan qu’on a, de vouloir communiquer avec l’autre, alors que lire c’est déchiffrer la pensée d’autrui. Et puis, le matériel pédagogique Montessori propose des outils plutôt ingénieux pour aider l’enfant qui a cette soif de partage mais ne peut pas encore physiquement écrire, en proposant par exemple un alphabet mobile. L’enfant qui ne maîtrise pas encore sa main pour écrire adéquatement, peut, de façon moins fine, attraper de petites lettres en bois déjà formées, et n’a qu’à les agencer, les ordonner, pour former sa pensée – écrire.

A. O.

Ce raisonnement se tient tout à fait pour des enfants typiques, mais pas pour les autistes qui sont bien plus intéressés par le décodage que par la communication orale à cet âge-là. En revanche, je te suis tout à fait sur l’idée de mettre du matériel à disposition des enfants même lorsqu’ils n’ont pas encore développé toutes les aptitudes nécessaires pour le maîtriser! On voit souvent des enfants qui ne sont pas encore capables de tenir un crayon et d’écrire sur papier, mais qui tapent des mots entiers sur un clavier d’ordinateur ou un Ipad. On pourrait facilement croire qu’ils sont incapables d’écrire si on se trompait de matériel! Je crois qu’il est vraiment important de penser aux meilleures façons de découvrir le potentiel maximal des enfants, ou plutôt de leur laisser nous le montrer. Et c’est valable pour tous les enfants, autistes ou non! Dans le cas des enfants autistes, mon groupe de recherche se concentre sur leurs forces plutôt que leurs déficits, et ça a un très grand impact sur la façon dont ces enfants sont perçus. On veut montrer aux parents que leurs enfants ont certaines capacités exceptionnelles, et qu’on peut les mettre à profit pour travailler sur les faiblesses.

A. L.

Merci pour cet échange !

A. O.

À bientôt !

Retour sur l’assemblée constituante

 

Comme présentée au travers des outils de communication de Cogni’Junior, l’assemblée générale constituante s’est tenue le 30 septembre 2017, de 16h à 18h. Une partie de l’équipe s’est réunie au CRI, 21ème étage de la Tour Montparnasse, alors que le reste des convives s’est connecté via skype. Au total, douze personnes ont participé à cette première réunion officielle.

 

Après les premiers 3 mois d’activité et de mise en place des détails administratifs, il est temps de vous annoncer officiellement le déroulement et le résultat de cette séance exceptionnelle:

Après vingt minutes de tour de table qui ont permises de faire connaissance des personnes intéressées pour rejoindre Cogni’junior, nous sommes rentrées dans le vif du sujet. Roselyne a mis en oeuvre sa présentation de l’association à travers l’historique de Cogni’Junior, les 3 types d’activités (matériel de vulgarisation, interventions et projets), mais aussi la présentation de l’équipe et des partenaires puis les rôles, outils et ressources proposés. Nous avons évoqué les textes officiels ainsi que la chaine youtube en projet d’Alicia et Heloise.

Puis quarante minutes plus tard, nous avons procédé aux élections du conseil d’administration et des membres du bureau. Les voicis élus tous à l’unanimité ci-dessous :

Poste de Président·e : Roselyne Chauvin
Trésorier·e : Caroline Saunier
Secrétaire : Adeline Lucchesi
Vice Président·e : Jessica Massonié
Vice Trésori·er·ère : Isabelle Mallet
Vice Secrétaire : Romain Rouyer

A ces membres s’ajoutent Christophe RODO et Samira Mansouria CHAKIR EL BOUBAKRI pour former le conseil d’administration.
Nous avons ensuite passé une trentaine de minutes à évoquer les prochaines actualités, les postes à responsabilités au sein des projets actuellement en cours ou à venir et enfin les prochaines étapes de la création d’un point de vue administratif puis en matière de trésorerie, de communication et de formation.
La séance a été levée à 18 heures dans la joie et la bonne humeur, horaire initialement prévu ! Super efficace la nouvelle cogni’junior team 😉

La première réunion officielle du conseil d’administration a eu lieu le 28 janvier de 19h à 21h par skype. Nous y avons validé les deux autres documents administratifs accompagnants les statuts de l’association : le règlement intérieur et la charte.

 

Vous pouvez les retrouvez sur notre pages “à propos”

 

Durant cette réunion, nous avons évoqué un grand nombre de sujets !

Tout d’abord les projets en cours :

  • Oceana: Le développement de la version étendue du kit d’enseignement des neurosciences comprenant plus d’activités pratiques avance à bon train. Nous visons une sortie au printemps. Les partenariats internationaux et académiques se multiplient. Nous vous laissons découvrir le nouveau site internet dédié à ce gros projet.  
  • Ecole inclusive: les illustrations des deux premiers contes de la série avancent. Une sortie courant printemps est à envisager!

 

Grâce à ce passage en association, nous nous organisons. On ré-organise l’espace numérique de travail et on prépare un espace de ressources plus pérennes pour vous partager nos créations. Cela prend un peu de temps …

Vous pouvez les retrouvez sur notre pages “à propos”

Durant cette réunion, nous avons évoqué un grand nombre de sujets !
Tout d’abord les projets en cours :
Oceana: Le développement de la version étendue du kit d’enseignement des neurosciences comprenant plus d’activités pratiques avance à bon train. Nous visons une sortie au printemps. Les partenariats internationaux et académiques se multiplient. Nous vous laissons découvrir le nouveau site internet dédié à ce gros projet.
Ecole inclusive: les illustrations des deux premiers contes de la série avancent. Une sortie courant printemps est à envisager!

Grâce à ce passage en association, nous nous organisons. On ré-organise l’espace numérique de travail et on prépare un espace de ressources plus pérennes pour vous partager nos créations. Cela prend un peu de temps …

Les questions d’Adeline : Caroline et le lien entre Ecole et Laboratoire

Caroline Saunier

Adeline, toi qui as un master recherche en sciences cognitives, à ton avis pourquoi les connaissances sur le cerveau ne parviennent-elles pas jusqu’aux enseignants ?

Adeline Lucchesi

Difficile à dire Caroline, j’ai bien un humble avis après un petit temps de réflexion, mais évidemment c’est à prendre avec des pincettes.

C.S.

Je suis enseignante depuis deux ans, j’ai découvert les sciences cognitives par nécessité, (aparté : comment aurais-je pu enseigner à mes élèves sans comprendre comment leur « machine » fonctionne ?). Mais alors comment trouver les bonnes informations ? Ce mot NEUROSCIENCE, il est mis à toutes les sauces ! Et puis, il me semble que les bienfaits de ces apprentissages ne sont plus à prouver, non ?

A.L.

Tout à fait, Caroline, tu soulèves là, deux problèmes majeurs. Le premier c’est le pouvoir des médias et des maisons d’édition qui n’hésitent pas à afficher des recettes miracles pour faire vendre. Les neurosciences apparaissent alors comme la solution à tous les maux de l’école. Bruno Della Chiesa d’Harvard a déjà publié de nombreuses mises en garde à ce sujet car cette surmédiatisation des neurosciences alimente un deuxième problème qui est celui de la création de neuromythes ! Une mauvaise vulgarisation ou des données mal interprétées ou non validées par la communauté scientifique mais pourtant présentées au grand public comme l’ayant été se diffusent comme une trainée de poudre.

C.S.

Mais alors les chercheurs dans tout cela, n’ont-ils pas un rôle actuel un peu différent qu’auparavant ? Une plus grande responsabilité peut-être ? Il semblerait qu’il y ait toujours eu une sorte de méfiance interdisciplinaire entre les sciences cognitives (perçues comme s’intéressant à réduire un apprenant à un simple cerveau) et les sciences de l’éducation (vues comme regorgeant de didacticiens aux grandes convictions sans aucunes preuves scientifiques). Est-ce toujours d’actualité ?

A.L.

Oui bien sûr, et puis chacun y va de ses opinions puisque chacun a gardé enfoui quelque part un souvenir d’élève (sûrement biaisé par sa mémoire, d’ailleurs). C’est normal, mais est-ce que ça aide à prendre « la bonne décision » ? Et puis du coup: Comment identifier la « bonne décision », quels critères lui donner ? Sur des sujets si difficiles car multifactoriels, il peut difficilement y avoir une lecture univoque de la réalité donc on a intérêt à travailler ensemble pour enrichir notre compréhension de cet objet d’étude complexe. Gardons à l’esprit que : « la science ne peut et ne devrait jamais nous dicter notre conduite d’éducateurs, de citoyens et d’êtres humains ». Pas étonnant (mais probablement rassurant) qu’on se dirige de plus en plus vers « une éthique de la communication en neuroscience ».

C.S.

Je comprends l’idée de lecture univoque et cela me fait penser à Edgar Morin qui introduit la pensée complexe en parlant de ce qu’il a appelé le « paradigme de simplification » que Descartes a lui-même déjà évoqué lorsqu’il explique que l’homme a disjoint « le sujet pensant » et « la chose étendue ». Il explique que cela a sans doute permis de grands progrès dans la recherche scientifique de par l’hyperspécialisation. Il en va de même dans la pensée philosophique. Mais cette « disjonction » rend ainsi plus rare la communication entre les deux univers.

A.L.

Edgar Morin parle également d’une « intelligence aveugle qui détruit les ensembles et les totalités ».

C.S.

Pourtant il faut bien que certaines choses changent ! Car comme nous le disent Lanoë, Lubin et Rossi suite à leur expérimentation, lorsque les enfants comprennent comment fonctionne leur cerveau, ils apprennent mieux. Ceci est un fait et n’est plus à prouver.

A.L.

Complètement, et tu as raison ; l’école a besoin d’évoluer à la lumière de ces découvertes mais de nombreux freins sont encore à lever notamment celui que nous explique Stanislas Dehaene avec son expérimentation sur la lecture et les conclusions suivantes : « Notre conclusion sera donc très simple : la science de la lecture est solide ; les principes pédagogiques qui en découlent sont aujourd’hui bien connus ; seule leur mise en application dans les classes demande encore un effort important ».

C.S.

Mais alors tu veux dire par là que la théorie n’est pas
toujours reproductible en pratique ? Tu ne crois pas que cela vienne du fait qu’en laboratoire on parvient à maîtriser presque tous les paramètres, ce qui n’est pas le cas dans la réalité du terrain, surtout en travaillant avec « de l’Humain » ?!

A.L.

C’est plus complexe que cela… Idéalement, et c’est un peu le parti-pris de Cogni’Junior, si les scientifiques vulgarisent directement leurs travaux et découvertes on peut peut-être réduire les dérives de simplifications hazardeuses. On doit changer de manière de penser, accepter d’être déstabilisé, de faire face à certaines dissonances cognitives. Avoir une attitude réflexive et critique face aux informations. Travailler en équipe peut y aider (mais attention à la pression sociale, biais de désirabilité et de conformité…). En tout cas je pense que notre pensée évolue plus facilement dans la collaboration. On s’en rend compte tous les jours chez Cogni’junior, non ? Bien que cela reste anecdotique !

C.S.

Oui c’est bien vrai, mais tout de même n’y a-t-il pas quelque chose qui pourrait être fait au niveau de la formation initiale ? Il est difficile de juger du contenu d’un master mais le MEEF (métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) ne m’a pas apporté beaucoup d’outils pratiques pour enseigner dans ma classe pour la première fois. En Suisse la formation dans les hautes écoles pédagogiques dure jusqu’à cinq années pour pouvoir devenir enseignant. Et les enseignants du secondaire sont obligés d’enseigner plusieurs disciplines (jusqu’à cinq). Cela me paraît tout de même plus cohérent.

A.L.

Effectivement il y aurait à dire et à faire sur le sujet, je pense avant tout que l’apprentissage du travail en équipe devrait être une priorité. La collaboration entre pairs permettrait de sortir de cette sorte d’immobilisme. Mais aussi cultiver l’approche scientifique (esprit critique et attitude réflexive). La théorie ne doit pas être martelée comme étant la vérité. Elle permet juste de prendre de la hauteur pour mieux analyser le terrain, se trouver sur les épaules du géant en quelque sorte. Accepter aussi l’idée qu’être enseignant signifie beaucoup de choses mais pas exactement « la maîtrise » d’un savoir ou d’une pratique.

C.S.

Oui mais alors les chercheurs dans tout cela ?

A.L.

Et bien ils ont aussi leur part de responsabilité. En imaginant une collaboration entre enseignants et chercheurs, le laboratoire ne doit pas être la toute-puissance. La Recherche-Action ou les Labschools sont un bel exemple de collaboration. Les deux entités, classe et laboratire, sont mis sur un pied d’égalité et elles communiquent librement sans qu’une ait plus de poids que l’autre. Il est nécessaire d’instaurer un dialogue et des allers-retours permanents pour réajuster. C’est ainsi que l’on peut avancer.

C.S.

Donc si je comprends bien le fil de notre discussion (qui fait avancer notre réflexion) la question de départ sous-entend que l’information sur le cerveau ne va pas sans embûche du laboratoire universitaire à l’école mais alors qu’en est-il de l’information dans l’autre sens ? L’expertise de terrain de l’enseignant aux chercheurs ? Nous avons des intuitions à force de pratiquer et nous pouvons émettre quelques hypothèses. Mais celles-ci sont-elles vraiment entendues par les labos ? On parle de pratique « evidence-based », est-ce la solution ?

A.L.

Oui on y vient mais pas seulement. Il me semble qu’il faudrait repenser les interactions. Pour cela il faudrait peut-être une entité intermédiaire ou un espace/temps d’intelligence collective qui soit défini et où l’on pourrait utiliser des sources fiables et croiser les regards et les réflexions sans apporter de recette miracle ou artificielle.

C.S.

Je vois ce que tu veux dire, d’un côté un public plus mature, plus conscient, plus sceptique et de l’autre une source d’information plus juste, facilement accessible mais surtout plus « pure » car dénuée de tout aspect mercantile.

A.L.

Oui et on peut dire qu’une réalité est déjà en marche avec de nouveaux acteurs de terrains qui vont de plus en plus vers une relation horizontale où chaque entité apporte sa pierre à l’édifice, son expertise et contribue non seulement à changer le monde de l’éducation mais la façon dont on l’étudie aussi : Cogni’Junior, OCEANA Cognilearner kit, Synlab, CRI, labschool network, …D’ailleurs notre coopération au sein de Cogni’junior fonctionne complètement dans cet esprit puisqu’enseignants et chercheurs sont égaux, leurs questionnements et apports respectifs pris avec autant de sérieux, et toutes nos contributions sont téléchargeables et accessibles gratuitement.

C.S.

Wouah, ça sonne tellement idéaliste cette réalité. Pourtant c’est possible. Alors finalement le fait que les connaissances sur le cerveau rencontrent certaines résistances dans le monde de l’éducation, c’est l’affaire de tous ?

A.L.

Si je dois donner mon point de vue personnel, je pense que oui. Nous sommes tous concernés. Comme le dit Toscani nous devons « combattre la sur-simplification des contenus scientifiques par une attitude réflexive et, surtout, par une étude épistémologique destinée à déterminer l’origine, la logique, la valeur et la portée des contenus de ces connaissances neuroscientifiques. ». L’on doit cependant, c’est mon avis, s’engager dans plus de discussion pour parvenir à se rapprocher d’une société telle que décrite dans cet article, ou ni politiciens, ni formateurs, ni scientifiques ne doivent se rendre complices activement ou passivement, des marchands d’idées fausses. L’heure de la consommation de la connaissance est finie, place à une co-construction des savoirs, dans une démarche sceptique, d’écoute et d’échange bienveillants.

C.S.

– Ca sonne un peu révolutionnaire cette dernière phrase, mais je suis d’accord avec toi et je souhaite reprendre un passage d’Edgar Morin qui me semble permettre de conclure et en même temps d’ouvrir parfaitement cette réflexion : « la difficulté de la pensée complexe est qu’elle doit affronter le fouillis (le jeu infini des inter-rétroactions), la solidarité des phénomènes entre eux, le brouillard, l’incertitude, la contradiction. Mais nous pouvons élaborer quelques-uns des outils conceptuels, quelques-uns des principes pour cette aventure, et nous pouvons entrevoir le visage du nouveau paradigme de complexité qui devrait émerger. » (Morin, 1990, p. 22)

 

Alors, en route pour l’aventure !
Adeline Lucchesi et Caroline Saunier pour le Synlab, Nipédu et Cogni’junior.

Reference bibliographiques et sitographiques
Morin, E. (1990). Introduction à la pensée complexe. Paris: ESF Editeur.
‘Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux.’ (n.d.). Retrieved December 30, 2016, from here
Découvrir son cerveau pour mieux apprendre (PDF Download Available). (n.d.). Retrieved December 30, 2016, from here
La « neuro-éducation » dans les médias : ne soyons pas dupes ! (n.d.). Retrieved December 30, 2016, from here
Innovation in Education: Bridging the Gap between the Lab and Careers in Life Science Companies. (n.d.). Retrieved December 30, 2016, from here

Fête de la science à Lille – 2017

Cette année encore, nous étions à la Fête de la Science Lilloise, du 4 au 8 octobre, à la gare Saint Sauveur. Une très belle édition sur le thème du voyage. Nous avons proposé un voyage au coeur des maladies neurodégénératives et vasculaires. Et pour cette occasion, Héloïse et Alicia (de Émotions Synesthètes) avait préparé un nouvel épisode de la série MTTVC (Même-Toi-Tu-Vas-Comprendre) sur le thème de la sclérose en plaque.

Nous avons également créé un jeu sur les risques vasculaires qui enseignent les bonnes habitudes à prendre et les mauvaises habitudes à éviter et bien plus pour garder des vaisseaux en bonne santé. Bref, évitons les AVC en jouant à un jeu apparenté à la bonne paye.

Jeu de plateau – les risques cardio-vasculaires

Annonce – assemblée constituante de Cogni’Junior

Cogni’Junior est en pleine effervescence ! La date de l’assemblée constituante approche et toute l’équipe s’active pour organiser son déroulement dans les meilleures conditions possibles. Elle aura lieu le samedi 30 septembre de 16h à 18h  au Centre de Recherche Insterdisciplinaire.
CRI, Tour Maine Montparnasse, 33 Avenue du Maine, 75015 Paris, France.
site web

évènement facebook

 

Après quatre années d’aventures et de réalisation de projets en tout genre, initialement projet de doctorants, il est temps pour Cogni’Junior de voler de ses propres ailes. La décision est prise, nous allons devenir une association loi 1901. Ce n’est pas une mince affaire que de rédiger des statuts associatifs, un règlement intérieur ou encore une charte ! Mais c’est chose faite grâce à la collaboration de tous les participants actifs du projet.

 

Cette future association a pour objet de promouvoir la diffusion des connaissances des recherches en sciences cognitives auprès de la société en :

  • vulgarisant les connaissances en sciences cognitives provenant des laboratoires ;
  • créant du matériel ludique ;
  • proposant des démonstrations, interventions et formations autour de son expertise sous la forme de prestations de service ;
  • s’adressant particulièrement au domaine de l’éducation.

 

Vous aussi vous souhaitez participer à la vulgarisation des sciences cognitives ? Vous avez envie de rejoindre une équipe jeune et dynamique ? Que vous ayez de l’expérience dans le domaine ou non, quel que soit votre cadre de travail ou d’étudiant, vous pouvez dès à présent vous positionner pour un futur poste, mission ou soutien au sein de l’association.

 

Parmi nous, quelques membres investis et motivés se sont déjà proposés pour certains postes du fait de leur connaissance et expérience actuelles du projet mais n’hésitez tout de même pas à postuler à tous les postes. Les élections auront lieu lors de l’assemblée constituante. Vous pouvez d’ores et déjà candidater ici pour tous les postes qui vous intéressent, la clôture des inscriptions est prévue le 24 septembre à 23h.

 

candidater

 

N’oubliez pas, de remplir le bulletin de présence pour annoncer votre participation ou votre souhait de devenir membre, cela permettra de définir au mieux les lieux de rencontres à travers la France.

bulletin de présence

 

Nous avons hâte de vous retrouver !

liste des postes         statuts            réglement        charte

OCEANA: naslagwerken

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Vragenlijsten:

Hier is een lijst met vragenlijsten die gebruikt worden in onderzoek naar meditatie en onderwijs. Als u ze wilt gebruiken, zorgt u er dan voor dat u een gebruikerslicentie heeft. De vragenlijsten worden vaak gebruikt voor klinische doeleinden of in scholen. Hierdoor kan het voorkomen dat vragen niet volledig geschikt zijn voor u doeleinden. Controleer voor gebruik van de vragenlijsten dat de vragen passen bij de leeftijd van uw leerlingen. Het zou ook kunnen dat ze niet beschikbaar zijn in uw taal. Soms is er een korte en een lange versie van deze vragenlijsten beschikbaar.

Meer informatie

ATCC: Franse non-profit organisatie voor cognitieve gedragstherapie.

INSERM Laboratorium: Onderzoekscentrum voor Epidemiologie en Biostatistiek (Universiteit van Bordeaux): lopende studie om het effect van “focus, het werkt!” op het academische succes en welzijn van studenten op school te evalueren.

Adèle DIAMOND

Belangrijkste bronnen (zie ook vragenlijsten en hulpmiddelen die we gebruiken)

We gebruikten een review van SA Krawietz als wetenschappelijke literatuur

Flook, L., Goldberg, S. B., Pinger, L., Davidson, R. J. (2015). Promoting prosocial behavior and self-regulatory skills in preschool children through a mindfulness-based Kindness Curriculum. Developmental Psychology, 51(1), 44–51. http://doi.org/10.1037/a0038256

Mendelson, T., Greenberg, M. T., Dariotis, J. K., Gould, L. F., Rhoades, B. L., Leaf, P. J. (2010). Feasibility and Preliminary Outcomes of a School-Based Mindfulness Intervention for Urban Youth. Journal of Abnormal Child Psychology, 38(7), 985–994. http://doi.org/10.1007/s10802-010– 9418-x

Schonert-reichl, K. a, Oberle, E., Lawlor, M. S., Abbott, D., Thomson, K., Diamond, A. (2015). Enhancing Cognitive and Social–Emotional Development Through a Simple-to- Administer Mindfulness-Based School Program for Elementary School

Children: A Randomized Controlled Trial. Developmental Psychology, 51(1), 52–66. http://doi.org/10.1037/a0038454.

Albrecht, N. J., Albrecht, P. M., & Cohen, M. (2012). Mindfully teaching in the classroom: A literature review. Australian Journal of Teacher Education, 37(12), 1–14. http://doi.org/10.14221/ajte.2012v37n12.2

Bei, B., Byrne, M. L., Ivens, C., Waloszek, J., Woods, M. J., Dudgeon, P., … Allen, N. B. (2013). Pilot study of a mindfulness-based, multi-component, in-school group sleep intervention in adolescent girls. Early Intervention in Psychiatry, 7(2), 213–220. http://doi.org/10.1111/j.1751-7893.2012.00382.x

Black S. et Fernando, R. (2013). Mindfulness training and classroom behavior among lower-income and ethnic minority elementary school children. Journal of Child and Family Studies, 23(7), 1242-1246. doi: 10.1007/S10826-013-9784-4

Britton, W.B., Lepp, N.E., Files, H.F., Rocha, T., Fisher, N.E., & Gold, J.S. (2014). A randomized controlled pilot trial of classroom-based mindfulness meditation compared to an active control condition in sixth-grade children. Journal of School Psychology, 52, 263–278. http://dx.doi.org/10.1016/j.jsp.2014.03.002

Demarzo, M. M. P., Montero-Marin, J., Cuijpers, P., Zabaleta-del-Olmo, E., Mahtani, K. R., Vellinga,  a., … Garcia-Campayo, J. (2015). The Efficacy of Mindfulness-Based Interventions in Primary Care: A Meta-Analytic Review. The Annals of Family Medicine, 13(6), 573–582. http://doi.org/10.1370/afm.1863

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OCEANA: Waarom willen we neurowetenschappen naar de klas brengen?

HUIDIGE SITUATIE

Nieuwe technologische ontwikkelingen maken dat onze samenleving snel verandert. Tegenwoordig consumeren we graag snelle en aantrekkelijke prikkels. Leraren hebben steeds meer moeite om de aandacht van hun leerlingen vast te houden tijdens de les.

Veel scholen vragen zich af hoe ze de aandacht en het leerproces van hun leerlingen kunnen verbeteren. Er ontstaan samenwerkingsverbanden tussen scholen, educatie-experts, onderzoekers, en onderwijzers met innovatieve lesmethoden (bijvoorbeeld Francois Taddei of Stanislas Dehaene) om een beter begrip te krijgen over leerprocessen en om stijlen van lesgeven te evalueren.

Als onderdeel van deze benadering werken wij van OCEANA aan vragen zoals:

Hoe kunnen we het leren en de concentratie van leerlingen optimaliseren, vooral van leerlingen die last hebben van de omstandigheden van deze moderne tijd?

Welke veranderingen moeten we doorvoeren om lesstrategieën te optimaliseren, ten goede van zowel leerlingen als leerkrachten?

INPUT VANUIT DE NEUROWETENSCHAPPEN

Vandaag de dag worden deze educatieproblemen steeds meer onder de loep gelegd. In en tussen de sociale, cognitieve, en neurowetenschappen worden studies uitgevoerd waarin oplossingen voor de huidige uitdagingen in educatie worden gezocht. Natuurlijk zijn er geen simpele oplossingen voor deze problemen, maar wetenschappelijke bevindingen kunnen een bijdrage leven door inzicht te geven in welke onderwijsmethoden wel en niet werken. Deze bevindingen kunnen ook de politiek en onderwijzers informeren over de beste richting voor het onderwijs. Over het algemeen is er meer samenwerking nodig tussen onderzoekers en onderwijzers.

Er zijn veel hersenfuncties betrokken bij hoe we leren, waaronder aandacht, het geheugen, emotieregulatie, motivatie, en omgaan met stress. Het ligt voor de hand dat deze functies ook een invloed hebben op iemands welzijn op school. De wetenschap, met name de cognitieve wetenschap, kan hier een grote bijdrage leveren. Onderzoekers hebben al verschillende voorstellen gemaakt die educatie en het leerproces kunnen ondersteunen, gebaseerd op wetenschappelijke studies. Een voorbeeld is het benadrukken van het belang van slaap voor het consolideren van nieuwe informatie.

Helaas kost het tijd om bevindingen uit neurowetenschappelijk onderzoek te vertalen in verbeterde lesmethoden. Hier bij Cogni’Junior en aanverwante projecten is het doel om zulke lesmethoden te ontwikkelen en te testen. Ook evalueren wij lesmethoden die claimen gebaseerd te zijn op neurowetenschappelijke kennis om vast te stellen welke van deze claims waar zijn en welke van deze methoden eigenlijk niet wetenschappelijk onderbouwd zijn. Uiteindelijke hopen we wetenschappelijk onderbouwde lesmethoden te promoten en educatie te verbeteren voor toekomstige generaties.

Wij baseren ons op onderzoek dat het volgende aantoont:

  • leren over het brein en het leerproces heeft een positief effect op academische resultaten: Dekker & Jolles, 2015; Paunesku et al., 2015; Claro & Dweck 2016
  • de regulatie van stress en emoties speelt een rol in het ontwikkelend brein: Hedges & Woon, 2010
  • een goed begrip over hoe aandacht, executieve functies en emoties werken, en hoe deze kunnen worden gereguleerd, heeft een impact op socio-emotionele vaardigheden en zelfs op de verdere loopbaan: Diamond, 2010, 2011; Schonert-reichl et al., 2015; Deheane, 2014, Houdé, schoolprogramma lopend in 2017

Het team

**************coming soon**************

Roselyne Chauvin

Doctorante / PhD candidate

Caroline Saunier

Enseignante / Teacher

Adeline Lucchesi

Enseignante + master sciences cognitives / Teacher + cognitive science master

Isabelle malet

Enseignante / Teacher

Marie Palu

Ergotherateute + assistance de recherche / Occupational therapist + research assistant

Héloïse Théro

Doctorante / PhD candidate

Jessica Massionnié

Doctorante / PhD candidate

Nietzsche Lam

Business developer

Sophie Akkermans

Doctorante / PhD candidate

Izabela Przezdzik

Doctorante / PhD candidate

Sabine Lagarde

Mindfulness expert

External collaborators:

  • CHARLOTTE CHEREL: young designer, she want to conceive product that engage users, here children, in an active use of their attention. She work today on the creation of object that would help the practice of attentive attendance in class.

 

OCEANA program roles:

Team and project management: Roselyne

Kit improvement / users feedback integration: Sophie / Izabela / Roselyne

Practical exercices formalisation: Isabelle / Sabine

Program promotion / distribution: Caroline & Roselyne (FR) / Nietzsche & Roselyne (NL) / Adeline (EN)

Pedagogic questions answers: Isabelle

Theoretical questions answers: Izabela (EN) / Sophie (NL) / Adeline & Roselyne (FR EN)

Scientific collaboration: Marie (FR) / Adeline & Jessica (EN) / Roselyne (NL)

Scientific evaluation protocol: Marie / Jessica

Video production: Héloïse, Caroline & Isabelle (FR)

OCEANA: validatie van het programma

Onze vragen:

Het vermogen om een mentale staat van stress, afleiding, of emotionele overweldiging in onszelf te herkennen, is niet aangeboren; we moeten leren hoe we dit doen.

Het OCEANA team is geïnteresseerd in het overbrengen van deze kennis. Wij vragen ons af: kunnen kinderen leren hun mentale staat zelf te reguleren?

Om hier achter te komen, proberen we een antwoord te vinden op verschillende deelvragen.

  • Ten eerste zullen we onderzoeken of kinderen baat hebben bij het gebruik van de objecten van Charlotte Cherel. Kan het gebruik van deze objecten bijdragen aan het zelf uitvoeren van aandachtsoefeningen? In andere woorden: kunnen kinderen detecteren dat ze tot rust moeten komen en de controle terug moeten krijgen over zichzelf, en kunnen de objecten hun helpen dit te bereiken? Kiezen kinderen er ook voor om deze objecten te gebruiken?
    • We zullen het gebruik van Charlotte Cherel’s objecten testen in klassen die hier vrijwillig aan meedoen. We zullen deze klassen vragen om de objecten om de week te gebruiken. Met dagelijkse vragenlijsten zullen we kijken hoe vaak kinderen de aandachtsoefeningen uitvoeren met en zonder de objecten.
  • Ten tweede zullen wij het effect onderzoeken van de Cogni’Junior teaching kit. Als kinderen leren over het brein en oefenen met het reguleren van mentale staten, verandert dit hoe zij hun emoties, stress, en focus waarnemen? En welke factoren beïnvloeden deze vaardigheid?
    • Om dit te testen gebruiken we vragenlijsten die gevalideerd zijn in verschillende studies vanuit de cognitieve psychologie. Deze vragenlijsten meten hoe goed kinderen hun emoties en stress kunnen waarnemen en reguleren, en hoeveel moeite ze hebben met concentreren. Deze vragenlijsten worden afgenomen voor en na het volgen van de lessen van de teaching kit om het effect van de kit te kunnen meten. We zullen dit combineren met informatie van andere vragenlijsten om longitudinale informatie te krijgen over onze onderzoeksgroep en om te bepalen of er ook een mogelijk verband is tussen hoe de mentale staten zich ontwikkelen en hoe de schoolprestaties en motivatie ontwikkelen.

Vragenlijsten:

  • 5 vragenlijsten worden 3 keer afgenomen: voordat een klas begint met de teaching kit, na het voltooien van de teaching kit, en een paar maanden nadat de teaching kit activiteiten gestopt zijn (om te bepalen of er sprake is van een langdurig effect).
    • vragenlijst over zelf-compassie [stress en emotieregulatie]: 12 vragen 
    • ingespannen controle/aandacht/inhibitie [concentratie]: 12 vragen
    • empathiequotiënt [emotieregulatie]: 20 vragen
    • Mentaal afdwalen [concentratie], de enige vragenlijst die gemaakt is door het OCEANA team; deze moet nog gevalideerd worden: 11 vragen
    • stress bij kinderen [stress]: 21 vragen
  • standaard vragenlijst : deze vragenlijst wordt zo vaak mogelijk afgenomen, na allerlei activiteiten op school. Hij maakt het voor ons mogelijk om te kijken naar verbanden tussen humeur, motivatie, focus, mentaal afdwalen, nieuwsgierigheid en stress, en om te meten hoe effectief de oefeningen en tips uit de kit zijn.
    • Neem bijvoorbeeld een kind dat een hekel heeft aan rekenen. Dit kind zal waarschijnlijk aangeven dat rekenactiviteiten moeilijk zijn en zal vaker stress ervaren en mentaal afdwalen tijdens deze activiteiten. Het zou kunnen dat later, nadat het kind heeft geleerd over het brein en emotieregulatie, rekenen nog steeds als moeilijk wordt beschouwd, maar dat het kind aangeeft beter in staat is zich te concentreren en zijn of haar best te doen.
  • Gebruikersvragenlijsten: worden ingevuld wanneer de leerkrachten (of kinderen) ons feedback, commentaar, of nieuwe ideeën willen geven om de kit te verbeteren.

OCEANA: Was is het?

OCEANA: Optimalisatie van vaardigheden om te leren en aandacht te hebben door middel van neurowetenschappelijke toepassingen

 

Wat is het OCEANA programma?

OCEANA is de totstandkoming van een lange termijn, stapsgewijs proces waarin wetenschappelijke- en onderwijsmethoden gecombineerd worden om een langdurig, positief effect te hebben op de educatie van kinderen. Het doel van dit programma is om het leerproces van leerlingen te verbeteren door ze bewust te maken van de invloeden op hun cognitieve vermogens om zich te concentreren en zich kennis eigen te maken. Dit programma brengt onderwijzers en onderzoekers samen en combineert ideeën en bronnen in het ontwikkelen van een innovatieve lesmethode.

Gedurende het gehele ontwikkelingsproces van dit project hebben wij gebruik gemaakt van wetenschappelijk gevalideerde kennis en van de wetenschappelijke methode. Ook maken we gebruik van de input van ervaren leerkrachten. Op deze manier hopen we een product van hoge kwaliteit te creëeren.

Cogni’Junior acties:

Betrokken bij dit project zijn de organisatie Cogni’Junior en de testers en gebruikers van de kit.

  • Cogni’Junior is een organisatie die in eerste instantie is opgericht door promovendi in de cognitieve wetenschappen en neurowetenschappen. De organistaie heeft als doel om speelse hulpmiddelen te creëren die wetenschap dichter bij een algemeen publiek brengen.
  • De mensen die de kit testen en gebruiken zijn leerkrachten die zelf meestal geen neurowetenschappelijke achtergrond hebben. Veel van deze leerkrachten helpen mee de kit te verbeteren door hun feedback te geven op de materialen.

Wie zijn de leden van OCEANA?

  • het verzamelen van de meest recente wetenschappelijke literatuur over belangrijke concepten die kunnen bijdragen aan het leerproces van kinderen, zoals concentratie en geheugen
  • het creëeren van een lespakket over neurowetenschappen die de wetenschappelijk gevalideerde kennis op een speelse manier, passend bij de leeftijd, overbrengt aan leerlingen, met behulp van strips, spelletjes, en opdrachten
  • het ondersteunen van leerkrachten bij het verwerven van wetenschappelijke kennis en het gebruik van de teaching kit
  • het verbeteren van de teaching kit door feedback van gebruikers te verzamelen en te implementeren
  • het promoten van de teaching kit door middel van netwerken en met behulp van onze partners, waaronder het Donders Instituut

De fasen van het OCEANA programma

Het programma bestaat uit meerdere fasen, waarin we ons richten op verschillende werkzaamheden.

  • Jaar 1
    • het ontwikkelen van de materialen voor de teaching kit
    • het testen van de kit in 3 klassen (groep 4 – 6 – 8) in Noord- en Zuid-Frankrijk
    • het vertalen van de kit naar het Engels en Nederlands
    • het testen van de kit in 1 klas in Nederland
  • Jaar 2
    • verzamelen van feedback van leerkrachten
    • het distribueren van 300 fysieke exemplaren van de kit (USB-stick en spelletjes), gratis verkrijgbaar
    • het integreren van de feedback van gebruikers van de kit
    • het verder ontwikkelen van praktische oefeningen om de mentale toestanden betrokken bij aandacht en leren te verbeteren
    • het voorbereiden van de wetenschappelijke validatie van de kit
  • Jaar 3
    • samenwerken met wetenschappers voor de validatie van de kit
    • het trainen van leerkrachten/het creëeren van een instructievideo