OCEANA – Journal de Bord – conference des jeunes

les élèves de CM2 ont eu la parole !

Les élèves de CM2 ont réussi leur défi : donner une conférence devant un auditoire de 150 personnes dans un amphithéâtre de l’école AgroParisTech de Paris. Leur sujet de présentation était de parler du fonctionnement du cerveau, comment optimiser l’apprentissage ?

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Tous réunis autour du programme OCEANA, par groupe de deux ou trois, ils avaient choisi leur sujet :

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  • le cerveau, sa carte d’identité,
  • Ce qui ne se voit pas à l’œil nu :
  • neurones et
  • cellules gliales,
  • Le cerveau, cet organe complexe, comment fonctionne-t-il ?
    • Les neurones se connectent
    • Les chemins neuronaux se créent
    • Rien n’est figé, le cerveau est plastique et l’on peut apprendre tout au long de la vie,
  • le cerveau, son fonctionnement :
    • Les différentes aires et leurs rôles,
    • Quelles zones du cerveau s’activent lorsque je veux traverser une rue ?
  • le cerveau mémorise, le cerveau apprend : comment l’aider à mémoriser ? Comment optimiser sa mémoire ?
  • Nous avons besoin de nos messagers, les cinq sens : les élèves testent la bonne perception des sens auprès de l’auditoire. Si la vue est brouillée, le cerveau pourra-t-il bien traiter l’information ?
  • Nous avons besoin de réactiver les informations perçues : les élèves ont proposé au public un Jeu de kim,
  • Et le dernier groupe d’élèves demande au public ce qu’ils ont retenu du fonctionnement du cerveau. Le choix s’est porté sur un Jeu de memory, parce qu’en fait, pour « challenger » sa mémoire, on retient s’il n’y a pas de « stress, crainte… », et lorsque l’on est acteur.

 

Bravo aux élèves !

 

Chacun des groupes a confectionné un support pour illustrer le message qu’ils voulaient transmettre : maquette, film, BD, Jeux de cartes…

Bravo encore aux élèves qui ont suscité la curiosité, l’engagement et la participation de leur public. Les retours reçus nous démontrent que l’information a été captée, de nouveaux chemins neuronaux ont été créés par tous, consolidés pour d’autres.

 

Nous tenons à remercier WaxYouth, Jérémie Chaligné initiateur du projet, de son invitation. Le groupe classe et chacun des élèves, en participant à cet événement a expérimenté la prise de parole en public, un vécu qui ne peut que leur servir dans leur avenir.

Auteur: Isabelle Malet

Forum des Sciences Cognitives – 2017

Forum des Sciences Cognitives – Edition 2017

 

 

A l’occasion du Forum des Sciences Cognitives 2017 « Sciences Cognitives et Société »: Nous pensons donc je suis, l’équipe Cogni’Junior a tenu une conférence sur l’introduction des sciences cognitives en classe. L’intervention a suivi la trame de notre nouveau kit OCEANA, proposant un programme d’enseignement des sciences cognitives en école primaire.

Détail : projet OCEANA

La parole s’est alternée entre Isabelle, ayant mis en pace le projet dans sa classe, et Jessica, doctorante, revenant sur les notions scientifiques transmises aux enfants.

 

En voici un petit aperçu:

Une version plus longue est disponible sur le site d’Isabelle.
La veille, Amandine participait à une table ronde autour des sciences cognitives et de la société. Une soirée maintenant organisée depuis 2 ans la veille du forum.
Au menu: La vulgarisation des sciences / La science est-elle neutre et doit elle l’être ? / La science : à quoi ça sert ? Tout cela vu sous trois angles, incluant l’organisation des recherches elles-mêmes, la communication avec le grand public, et les relations avec les domaines politiques et institutionnels.

Les vidéos des interventions sont en cours de traitement. Si vous avez manqué le FSC cette année, ou que vous étiez là mais n’avez pas pu tout voir, vous pourrez bientôt rattraper le coup à la maison.

Et comme à notre habitude maintenant, nous avons eu un espace de présentation de notre matériel. Cette année nous étions à côté du Coglab, un de nos grands partenaires et collaborateur! Après tout, nous sommes tous les deux nés à la Fresco, en même temps. Nous nous transformons en association et prenons notre envol de la Fresco en même temps. Cet espace nous a permis de rencontrer certain d’entre vous, d’accueillir de nouveaux membres motivés et de réfléchir à des collaborations. Nous préparons une année encore très riche de nouveautés!

http://cognivence.scicog.fr/forum-des-sciences-cognitives/

OCEANA – Journal de Bord – collaboration

Classe de CM2, chez Claire Birotat-Moncet.

Semaine du 13 mars 2017 by Isabelle Malet

 

Après les premières séances introductives où les élèves ont étudié ce qu’il y a dans leur cerveau, comment il fonctionne, nous poursuivons avec la préparation d’une conférence. Les activités menées dans la classe vont pouvoir être partagé devant un public de 200 personnes. L’école a répondu favorablement à l’invitation de Wax Youth qui organise un événement : parler devant un public. N’est-ce pas là une situation où chacun des élèves va avoir à assurer par eux-mêmes une autorégulation de leur activité cognitive ?

 

Ce jeudi 16 mars était la première rencontre avec Monsieur Jérémie Chaligné organisateur de l’événement dans notre école. Les élèves travaillent en îlots de deux ou trois.  Monsieur Chaligné a répondu à leurs premières questions. Les élèves lui ont présenté le choix de leur sujet, ce qui les a motivé à parler du cerveau, les différentes zones et aires du cerveau, de ce qu’il y a dans notre tête et qui ne se voient pas, les cellules, les chemins neuronaux, la plasticité cérébrale, et comment il fonctionne ?

 

La poursuite de notre projet autour de la connaissance du cerveau prend tout son sens : comment mieux contrôler son attention, ses émotions qui peuvent entrer en compétition avec leur performance de mémorisation. La prise de conscience et la compréhension de leurs états mentaux pour mieux contrôler l’attention et la concentration est un beau défi pour chacun des élèves.

 

 

L’équipe

Roselyne Chauvin

Doctorante / PhD candidate

Caroline Saunier

Enseignante / Teacher

Adeline Lucchesi

Enseignante + master sciences cognitives / Teacher + cognitive science master

Isabelle malet

Enseignante / Teacher

Marie Palu

Ergotherateute + assistance de recherche / Occupational therapist + research assistant

Héloïse Théro

Doctorante / PhD candidate

Jessica Massionnié

Doctorante / PhD candidate

Nietzsche Lam

Business developer

Sophie Akkermans

Doctorante / PhD candidate

Izabela Przezdzik

Doctorante / PhD candidate

Sabine Lagarde

Mindfulness expert

Collaborateurs externes:

  • CHARLOTTE CHEREL: étudiante en école de design, elle a la volonté de concevoir un produit engageant les utilisateurs, et ici les enfants dans une démarche active de travail de concentration. Elle travaille actuellement sur la création d’objet aidant la pratique de la présence attentive en classe à destination des enfants.

 

Les rôles dans le programme OCEANA

Management équipe et projet : Roselyne

Amélioration du kit / traitement des retours utilisateurs : Sophie / Izabela / Roselyne

Formalisation des exercices pratiques : Isabelle / Sabine

Diffusion / promotion du programme : Caroline & Roselyne (FR) / Nietzsche & Roselyne (NL) / Adeline (EN)

Réponses aux questions pédagogiques : Isabelle

Réponses aux questions théoriques : Izabela (EN) / Sophie (NL) / Adeline & Roselyne (FR EN)

Collaboration scientifique : Marie (FR) / Adeline & Jessica (EN) / Roselyne (NL)

Création du protocole d’évaluation scientifique : Marie / Jessica

Production video : Héloïse, Caroline & Isabelle (FR)

OCEANA – Journal de Bord – visite du laboratoire

Alors que du côté français, nos 3 classes continuent le programme et approchent de la fin, notre classe-test des pays bas découvre le kit d’enseignement depuis seulement début janvier. Ils avancent bien et semblent ravie et intéressés.

Du côté de l’équipe, nous attendons avec impatience les retours détaillés de l’enseignante, mais pour le moment, elle semble s’en sortir sans gros problème avec les instructions fournies.

Pour la remercier d’être notre première testeur néerlandaise et pour donner du sens à tout ce savoir théorique, ce 20 février, nous avons eu la chance de recevoir la classe de 22 élèves au Donders Institute. Nous avons pu en profiter pour recevoir une deuxième classe qui avait contacté le laboratoire pour une visite il y a quelque temps. Au total 34 enfants de 8 à 11 ans ont déambulé dans les couloirs du Donders, animant quelques sourires à leur passage dans les bureaux vitrés.

Une matinée intensive pour les enfants :

Les jeunes ont fait un chrono contre la montre pour aller voir :

    • une présentation des recherches réalisées dans un centre de neuroimagerie
    • une démo de l’IRM

    • une démo de EEG
    • une demo d’eyetracker

  • avant de filer au musée d’anatomie pour aller voir les cerveaux en bocaux avec un de nos collègues

Enfin ils ont pu profiter de leur repas de midi dans la cantine du Donders Institute avec quelques peluches neurones, puzzles en bois pour occuper les mangeurs rapides.

Pas le temps de trainer, le bus les attendaient déjà pour repartir. En route pour 1h de trajet retour.

OCEANA – Journal de Bord – la mémoire

Semaine du 20 janvier 2017 by Isabelle Malet


Ai-je une mémoire d’éléphant ? Ah ! j’ai ma mémoire qui flanche…
Nouveau chapitre avec les élèves de CM2, mais combien important. Apprendre, n’est-ce pas se souvenir toutes les leçons réalisées en classe ?


Alors, pour commencer, tous les élèves vont expérimenter des situations où il y a à retenir. La mémoire est au cœur de leurs nouvelles questions : certes, c’est avec notre cerveau que l’on mémorise, mais quelle est la mécanique de la mémoire ? est-elle efficace ?


Une quinzaine d’objets sont projetés pendant 30 secondes. Ecran éteint, les enfant vont devoir en lister un maximum sur une feuille de papier. Vingt minutes après, à la fin de la séance, ils auront à nouveau et sur une nouvelle feuille à écrire le nom des objets qu’ils ont vu au tout début.
En binôme, une série de chiffres, de plus en plus longue est à redonner dans l’ordre à son camarade qui vient de la lui dicter. Les résultats sont performants jusqu’à la ligne où il y a 7 chiffres à répéter, mais au delà, le taux de réussite diminue fortement. Oui, il est possible de redonner une suite de chiffres immédiatement après, et cela reste vrai jusqu’à sept informations.


Il n’y a pas une mémoire, mais des mémoires. Ils ont vécu deux situations qui illustrent la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. La mémoire à court terme est utilisée pour retenir un numéro de téléphone mais n’est pas conservée. La récupération dans la mémoire à long terme a été plus ou moins efficace aujourd’hui selon les élèves. Il y a ceux qui ont des techniques et ceux qui se sont trouvés dans la difficulté de redonner les images vues au tout début de la séance.


Nous avons pu observer une vraie dynamique entre les enfants pour partager les stratégies élaborées. Mémoriser tient tellement du domaine scolaire, que certains allaient au delà du test et cherchaient la réussite complète en allant chercher les mots sur la feuille du voisin.


La semaine prochaine, veille de nos vacances d’hiver, nous continuerons de nous intéresser aux mémoires.


OCEANA – Journal de Bord – plasticité cérébrale et séances sur les émotions

Caroline


Séance 4-2 du 01/12 avec les CE2 de Caroline.

Le cerveau du donders est affiché sur le TBI (je ne suis pas parvenue à donner des explications aux élèves par rapport aux transmissions entre les différentes zones du cerveau mais cela a été un bon support pour recontextualiser l’histoire des neurones). Nous revenons sur le vocabulaire qui a été vu la semaine précédente. Une fois bien réactivée, nous reparlons des réseaux de neurones et nous entrons dans le détail de la synapse, des connexions électriques et chimiques. Il existe aussi des neurotransmetteurs qui sont inhibiteurs ou excitateurs : du coup on en vient à se dire que pour apprendre il faut être dans une bonne posture avoir des émotions positives et que si l’on est trop stréssé alors la connexion entre les deux neurones ne se fait pas.


Nous avons alors découpé des neurones et nous les avons collé sur un panneau pour réaliser une connexion neuronale. Nous touchons du doigt la notion de plasticité cérébrale.
A la suite de cette séance nous avons visualisé la vidéo de Céline Alvarez sur la plasticité cérébrale :

 

 

Caroline


Les élèves sont ultra-récéptifs aux différents concepts et en regardant la vidéo certains se sentent « plus intelligents » que les adultes avant de comprendre que nous devenons des « experts » 🙂


Nous terminons par la lecture du conte de Mimi durant lequel Mimi assiste à la naissance d’un neurone dans une zone bien précise du cerveau. Ah bon ! mais le cerveau continue de fabriquer des neurones ? Et oui.


Séance 4-3 du 08/12 avec les CE2 de Caroline.


Nous avons commencer la séance par la lecture de la BD neurosciences et apprentissages. Les élèves ont été heureux de voir qu’ils comprenaient parfaitement le fonctionnement des connexions entre le sneurones lorsque l’o apprend. le vocabulaire a été ré-activé et il est maintenant complètement assimilié par une grande majorité. A la suite de la lecture nous sommes revenus sur la plasticité cérébrale mais aussi l’importance de se tromper pour apprendre, l’importance de toujours se poser des questions. Nous avons terminé cette séance par la visualisation de la viédo de Céline Alvarez sur la plasticité cérébrale. Les enfants ont alors pris conscience qu’ils ont un plus grand reseau de neurones que les adultes. De nouvelles interrogations sont apparus : ah bon mais alors nous sommes plus intelligents que les adultes ? Jusqu’à ce que la vidéo explique à nous que les adultes deviennent experts grace aux connexions qui sont renforcées par la pratique, les habitudes et les répétitions. Du coup pour devenir exepert dans un domaine il n’y a pas de remède miracle : il faut s’entrainer et répéter, répéter, répéter !


Encore une belle séance qui s’est achevée. Lors du marché de Noël de l’école, j’ai eu l’occasion de discuter avec certains parents de manière informelle et tous en sont venus au fait que les enfants parlent beaucoup des neurones et du fonctionnement du cerveau à leurs parents. Ils sont « à fond » dans le projet comle on dit et on sent qu’ils se sentent vraiment concernés. Nous avons nous aussi de nouvelles interrogations : de quoi cela peut-il bien venir ? Des méthodes utilisées pour transmettre ? Du fait que l’on parle d’eux, de leur fonctionnement ? Ne sont-ils pas finalement capable de ressentir cette plasticité cérébrale au quotidien du fait qu’ils apprennent tous les jours ?

Isabelle


Les émotions, nos émotions.


Les élèves sont placés en cinq îlots de cinq et un groupe de six. Ils vont alors découvrir les six émotions à travers le jeu les décrivant.
Chaque groupe reçoit une carte « pictogramme » d’une des six émotions. Il doit dans un premier temps s’interroger mutuellement sur ce qu’elle leur évoque, puis chaque équipe exprime aux autres camarades de la classe leurs ressentis. Le nom des six émotions apparaît et sont affichées au tableau.



Dans un deuxième temps, chaque équipe en possession d’une des six émotions reçoivent deux nouvelles cartes, une « vocabulaire » avec des expressions, ou bien des synonymes, ainsi qu’une carte « histoire ». Chaque équipe va devoir composer une scénette avec les cartes reçues. La classe devra deviner de qu’elle est l’émotion pratiquée ?


Sous forme ludique, les élèves ont pu utiliser et passer en revue les six émotions.
En collectif, la classe a partagé le jeu sur les émotions. Les élèves pourront continuer à y jouer. Il sera prêté aux élèves et le jeu va aller dans chacune des maisons. Quel beau moyen de continuer à acquérir le vocabulaire sur les émotions ?



Livre : Le cerveau expliqué à mon petit fils

Cela faisait plusieurs fois que je voyais Le Cerveau expliqué à mon petit-fils dans les bibliothèques, rayon « Enfants », et je me suis décidée à l’acheter.

Jean-Didier Vincent est professeur de physiologie, membre de l’Académie ds Sciences et de l’Académie de Médecine. Dans ce livre, il explique à l’aide de plusieurs mini-chapitres l’anatomie et les fonctions (mémoire, langage, contrôle des sens…) du cerveau. Il replace aussi ces découvertes dans un contexte historique, résumant l’émergence des sciences cognitives et les débats associés, tels que les liens entre l’esprit, la pensée et le cerveau.

 

J’ai toutefois été surprise par le style de l’ouvrage, que j’imaginais plus ludique. Le format de « dialogue » semble par moments un peu artificiel, et les transitions, à l’écrit, sont un peu brutales. Le contexte dans lequel j’avais trouvé le livre et mes propres préconceptions m’avaient amenée à imaginer le « petit fils » comme un enfant d’école élémentaire. Fausse route ! Il est en fait âgé de 16 ans. Les explications reposent donc sur des connaissances scolaires et culturelles déjà fournies (le cerveau, les hormones commencent à être enseignés au lycée). Le niveau m’a tout de même semblé un peu haut, les phrases étant denses, et le vocabulaire riche. Par exemple, en parlant du sommeil paradoxal, Jean-Didier Vincent écrit : « Il consoliderait les traces mnésiques ayant une valeur essentielle à la survie du rêveur. C’est en effet dans le domaine de l’adaptation et de la dimension temporelle de l’état fluctuant de la psyché que se trouve la fonction la plus importante de ce sommeil » p. 50 (souligné par nous). Comprendre cette phrase requière d’avoir saisi plusieurs notions en amont. Un glossaire, et davantage de schémas pour les parties techniques, auraient peut-être été les bienvenus.

La richesse de cet ouvrage en fait cependant un outil intéressant pour préparer, en tant qu’éducateur, des interventions ou leçons sur le cerveau. Pour les jeunes enfants, un deuxième effort de clarification et de vulgarisation semble nécessaire. Ayant moins d’expérience avec des élèves de lycée que du primaire, je vous laisse juges du niveau de difficulté : certains passages peuvent peut-être s’intégrer plus que d’autres au programme traditionnel. De manière globale, ce livre condense les thèmes principaux des sciences cognitives, et les informations permettent d’alimenter une culture certaine pour entretenir des interactions avec les enfants.

BD: Les petites bulles de l’attention

Une BD pour comprendre les mécanismes de l’attention ? Dessinée et rédigée par un Directeur de recherche ? C’est possible !

Jean-Philippe Lachaux travaille au sein de l’Unité Inserm “Dynamique Cérébrale et Cognition” à Lyon. En cette fin d’année 2016, les éditions Odile Jacob publient son ouvrage Les petites bulles de l’attention. Se concentrer dans un monde de distraction. On voit assez rapidement que le format est inédit : plus petit qu’une BD, plus grand qu’un livre, assez fin mais bien rempli.

Le “livre” comprend trois parties:

  1.  Une BD sur l’attention, destinée aux petits et grands (dès la maternelle)
  2. Une reprise et un approfondissement des explications, sous forme de texte, assorti de dessins et propositions d’expériences pour mieux comprendre son attention
  3. Un petit jeu de questions / réponses pour ceux qui se demandent toujours comment se concentrer

On pourra s’étonner de découvrir que les dessins, au design comique et coloré, sont de l’auteur lui-même. Chaque planche de BD porte un titre explicite, pour expliquer une notion précise. Jean-Philippe Lachaux commence par expliquer ce qu’est le cerveau et à quoi il sert. Les neurones entrent bien entendus en scène, prenant la forme de créatures proches des éléphants: les informations arrivent pas les oreilles (dendrites) et les messages sont envoyés par la trompe (l’axone). Si vous trouvez que cela est différent de notre version Cogni’Junior, c’est parce que ces fascinantes cellules éveillent des idées et métaphores différents chez les scientifiques eux-mêmes ! La BD oscille entre un format narratif et des explications scientifiques, toujours illustrées. Le livre est écrit à la 2e personne du singulier et le personnage principal est le lecteur (désolé, vous serez un chauve à la tête bien ronde). Pour différentes actions exécutées par le personnage, on voit ses neurones s’activer.

Jean-Philippe Lachaux explique les mécanismes de l’attention avec beaucoup d’imagination et d’humour. Il utilise des images vivantes et des métaphores pratiques visant à mieux contrôler son attention. On retrouve ainsi Maximoi, le sage aux grandes intentions, qui donne des missions précises et concrètes à Minimoi pour une exécution rapide et efficace. L’image de la poutre est aussi très parlante pour qualifier le type d’attention requis pour certaines tâches: plus ou moins longue, plus ou moins étroite (difficile à traverser), plus ou moins haute (associée à des enjeux importants).

Nous allons nous arrêter là pour ne pas spoiler la lecture 🙂

Le texte suivant la BD en reprend les notions principales. On regrettera parfois de ne pas avoir eu des informations plus tôt. Par exemple, les neurones de la BD ont différentes couleurs en fonction de leur localisation dans le cerveau. (C’est peut-être fait exprès pour relire la BD !). De plus, Jean-Philippe Lachaux utilise l’image de neurones- chefs pour parler des neurones du cortex préfrontal, notamment impliqués dans la planification d’actions complexes. Etant donné cette fonction de coordination, c’est une métaphore tout à fait justifiée. Cependant, c’est un parti pris que nous avons souhaité éviter dans notre narration Mimi la microglie, afin de mettre en avant l’activation de réseaux cérébraux étendus et de ne pas donner l’image d’un centre localisé de l’identité. On comprend bien toutefois dans l’ouvrage de Jean-Philippe Lachaux qu’une personne se définit par de multiples désirs, intentions et actions impliquant un vaste ensemble de neurones. La deuxième partie de l’ouvrage est donc une reprise utile de la BD, et les expériences proposées sont simples et ludiques. Un petit bonus aurait peut-être été une liste de références externes pour continuer la recherche d’information sur le sujet (à la fois pour les éducateurs et les jeunes).

En bref, un livre à recommander, pour entrer dans le sujet, passer un bon moment et/ou discuter de l’attention avec les plus jeunes.

  • Pour un format plus traditionnel de livre scientifique, vous pourrez trouver l’ouvrage Le Cerveau Funambule. Comprendre et apprivoiser son attention grâce aux neurosciences (2015), du même auteur.
  • Comme on est un peu égoïstes, on vous fait un peu de pub pour notre BD.
  • La Main à la Pâte propose des activités à faire en classe sur l’attention.

 

Jessica Massonnié

OCEANA – Journal de Bord – Début des Neurosciences

Après la présentation du stress, la transition se fait avec le cerveau. Ils étaient arrivés à la question : oui mais pourquoi on stresse ? Il est temps d’aller donner quelque base de compréhension du fonctionnement du cerveau pour voir pourquoi il est en cause et comment on pourra réduire son stress et mieux apprendre si on le comprend un peu mieux.

Caroline


Nous sommes partis de savoir comment fait-on pour prendre une trousse dans sa main. Je tend ma main. Oui mais pourquoi ? Que se passe-t-il  ? Et bien je regarde ma trousse, je décide que je veux l’attraper et donc je donne l’ordre à ma main da l’attraper. On parle alors des 5 sens.

Information envoyée aux neurones. Qu’est-ce uq’un neurone ? Les peluches circulent dans la classe et rapidement les élèves les adorent. Alors on les accroche au tableau pour que tout le monde les voit bien. Puis on décide de dessiner nos amis les neurones. Après une belle représentation de neurones, on écoute la lecture du premier chapitre de Mimi. On commence à aborder l’idée du signal éléctrique et du potentiel d’action. Mais sen est trop pour heureux, ils restent sur les dendrites, le soma, l’axone et les terminaisons synaptiques. La plasticité prévue au prochaine épisode devrait nous permettre de continuer dans ce sens.

 

Isabelle

Chez les CM2 :
Tout a commencé avec la présentation du neurone, une des cellules de notre cerveau. Notre support, les neurones peluche d’Alicia Lefevbre permettent aux élèves de visualiser les quatre parties distinctes. Toute la transmission du message est abordée de manière générale avec le message électrique.
Si le cerveau traite des informations, comment les reçoit-il ? Les portes d’entrée sont les cinq sens.
À la séance d’après, chaque élève découpe son neurone et retrouve les différentes parties. À partir de là, il est possible de créer un réseau neuronal. Chaque élève choisit de déposer son neurone à l’endroit qu’il souhaite et un réseau neuronal apparaît au mur de la classe. Les premières bases sont ainsi présentes concrètement.
Durant les deux séances suivantes, nous pouvons développer les différentes notions :
– La plasticité cérébrale,
– Comment apprend-on ? avec la nécessité de devoir répéter pour consolider l’information,
– L’activation des différentes aires du cerveau,
– La certitude que le cerveau peut apprendre tout au long de la vie.
Les élèves s’intéressent. Ils vont pouvoir communiquer leurs connaissances sur le fonctionnement du cerveau.

Ils ont plein d’idées, en voici quelques exemples :
– fabrication d’un puzzle avec les différentes aires du cerveau,
– un jeu Memory sur le vocabulaire (synapses, connexions, 5 sens, cellules…)
– avec de la pâte Fimo, et donc en volume, présentation des connexions
– un jeu avec expériences sur les cinq sens (test de vue, test gustatif… pour montrer que le cerveau perçoit des stimuli et les capte pour les traiter,
– un film avec des légos, un personnage qui se pose la question de savoir à quoi sert le cerveau ? la musique choisie est « Mission impossible ? »
– …
À la rentrée de janvier, ce travail va être poursuivi en parallèle avec le nouveau chapitre du programme qui est celui des émotions.
Chez les CP :
Le projet Neurosciences débute tout doucement. La cellule « neurone » est présentée avec le neurone peluche que les élèves ont pu manipuler en petits groupes. Ils vont pouvoir le dessiner et coller l’étiquette des différentes parties du cerveau à la bonne place .Description : SSD:Users:isabellemalet:Dropbox:Captures d’écran:Capture d’écran 2016-12-09 22.00.37.pngDescription : SSD:Users:isabellemalet:Dropbox:Captures d’écran:Capture d’écran 2016-12-09 21.56.08.png

Le rituel correspondant aux exercices d’écoute et d’attention a démarré. Le programme ne peut être segmenté de la même manière pour des enfants de six ans.