Isabelle : Marquer les mémoires à l’école

Se démarquer par les neurosciences pour marquer les mémoires de l’école.

par Isabelle Malet

Le constat est souvent fait que les élèves ne réussissent pas les évaluations de leurs acquis alors qu’ils avaient travaillé leurs leçons à la maison. Les élèves décrochent dans les apprentissages. Il faut les aider  dans la difficulté.

Je m’appuie sur les neurosciences pour permettre aux élèves de comprendre la façon dont le cerveau apprend ; leur donner ainsi plus de ressources pour qu’ils puissent utiliser au maximum les divers aspects de la mémorisation.

 

Les Savanturiers du Cerveau

2014-2015

Durant l’année 2014-2015, les élèves de l’école du Sacré Coeur (Paris 14e) ont travaillé autour de la mécanique du cerveau et plus particulièrement sur la mécanique de la mémoire.

Les élèves entendent souvent : « Tu dois apprendre tes leçons », et « Les leçons ne sont pas sues », qu’il s’agisse d’histoire, de sciences, de géographie ou d’une liste de mots à retenir par cœur, la conjugaison de verbes…. Alors, l’élève copie, répète plusieurs fois la leçon. Mais, avec cette façon de procéder, la leçon est sue à court terme, pour le jour de l’évaluation mais pas de façon pérenne.

 

Dans le projet, enseignants et élèves sont devenus partenaires pour prendre les choses en main en se posant la question : comment mémorisons-nous ? Quelles stratégies pouvons-nous mettre en place pour apprendre et retenir durablement  ?

L’école a répondu au projet des Savanturiers « Aventuriers du cerveau ». Les élèves de la classe de CM1 se sont mis dans la peau d’apprentis chercheurs et sont allés expérimenter leurs découvertes à leurs camarades de CP en leur proposant des exercices adaptés. Cette expérimentation a mis en évidence que l’utilisation d’une stratégie aide à mieux mémoriser. Les élèves ont participé au « Congrès des élèves chercheurs » ; là ils ont exposé leurs conclusions tirées de l’expérience menée et ont fait partager leurs nouvelles connaissances et découvertes aux visiteurs venus à la Villette.

 

 


 

L'art au service de l'apprentissage des neurosciences

2015-2016


Durant l’année scolaire 2015-2016, à l’école du Sacré Coeur (Paris 14e), de nouvelles activités autour des neurosciences ont été proposées à cinq élèves de niveau CM1 : ces activités avaient pour but de répondre à la question : « Comment apprend-on ? » en utilisant la capacité propre du cerveau.

L’étude du cerveau s’est réalisée par le biais d’activités artistiques. Sarah Schmidt-Whitley est venue dans notre classe pour présenter sa sculpture « Au coeur du cerveau ».

Pour cela un petit bonhomme fait le choix d’entrer dans un cerveau pour découvrir ce qui s’y trouve : les neurones ; ils captent l’information venue de l’extérieur et sont représentés par des fleurs. Puis nous avons parlé de la création de chemins neuronaux permettant de transporter cette information d’un neurone à l’autre.

Le petit groupe d’élèves a créé « son » cerveau à la manière de Sarah Schmidt-Whitley, une vingtaine de neurones sont nés…

Après cette parenthèse artistique, Alicia Lefebvre est venue nous parler de la mécanique du cerveau, versant parenthèse scientifique et nous expliquer comment on apprend.

Pour cela les élèves ont manipulé les « neurones peluches », ont fait circuler l’information en les faisant se connecter.

A partir de leurs nouvelles découvertes, les élèves ont réalisé des sketchs qui ont été filmés ; cela en vue de communiquer à leurs autres camarades de la classe de CM1 ce qu’ils avaient découvert : le cerveau apprend et comment il apprend.

 

Les recherches et les découvertes des sciences cognitives permettent de dire aux élèves que le cerveau est capable de se modifier au cours de la vie grâce à l’expérience, que la faculté de progrès est inscrite dans le cerveau, mais aussi que, pour cela, l’activation neuronale doit être répétée.

Tout ce travail a permis de faire comprendre aux élèves que pour apprendre et mémoriser durablement leurs apprentissages, ce que leur demande en particulier l’école, il faut qu’ils utilisent du mieux possible les capacités de leur cerveau.

La classe de CP qui a été sollicitée continue à utiliser la technique du regroupement notamment pour mémoriser les mots de la dictée…